“Il a vu passé Jesse Owens, Usain Bolt, un fabuleux concours de perche en août aux championnats d’Europe, une finale de Coupe du Monde de football. Il a aussi, surtout, été le théâtre du plus grand terrain de propagande sportif jamais vu. En anglais, le stade Olympique de Berlin se conjuguerait au « present perfect » : symbole d’un passé qui a toujours une incidence sur le présent.
« A quel moment le passé cesse-t-il d’être un théâtre d’ombres et de spectres ? Quand nous sommes capables de vivre avec lui ».
Arrêt « Olympia Stadion ». Descente du train et montées de quelques marches pour quitter la station. A la sortie, perpendiculaire à la « Jesse Owens Allee », quelques pas sur la Flatowallee. Déjà, l’histoire vous saisit.
Jusqu’en 1997, cette avenue sise au sud du stade se nommait la Reichssportfeldstrasse. Elle a été rebaptisée ainsi en en hommage à Alfred et Gustav Felix Flatow. Les deux cousins avaient brillé aux barres parallèles et horizontales lors des premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne, en 1896. Ils étaient juifs. Et n’avaient pas l’heur de rentrer dans les canons viciés de l’idéologie nazie. Vilipendés, ils ont été déportés avant de mourir dans le ghetto de Theresienstadt (Terezin aujourd’hui, en République Tchèque).
De la Flatowallee, le stade olympique de Berlin s’offre, à deux ou trois cent mètres sur la droite, aux pupilles éberlués.”
La suite du reportage complet sur le stade olympique de Berlin est à lire dans le dernier magazine de VO2 Run (opus 256), actuellement en kiosque, et disponible ICI.