« Au crématorium, le cercueil d’un ami circulait sur un tapis roulant comme à la caisse du supermarché » soupire Anne. « Des fleurs étaient posées dessus, mais ce n’était pas notre volonté. Cela a duré trente minutes chrono. Cela fait mal de traiter les morts à l’image d’un rendez-vous pour un prêt bancaire ».
Alors que le sujet touche chacun d’entre nous en ce week-end de la Toussaint, la coopérative Syprès, implantée à Talence (Gironde), propose depuis le 11 octobre un service funéraire novateur où priment la solidarité, l’accompagnement et l’écologie. « Si nos tarifs sont à peu près les mêmes que les pompes funèbres, notre logique est très différente », entame la psychanalyste Edileuza Gallet, co-présidente de Syprès. « Au lieu de vendre des articles funéraires, notre attention se porte, en accord avec la famille, sur la célébration de la vie de la personne défunte, et la mise en valeur de la cérémonie »
Reportage paru dans le mag Sud Ouest, samedi 26 octobre 2019 (pointez votre curseur en bas à gauche de l’article pour lire la seconde page).
2019-10-26 Syprès une autre façon de voir la mort