Rencontre avec l’athlète aveugle Timothée Adolphe, ne peut rien sans ses guides, qui sont ses yeux. Rencontre avec le médaillé de bronze 2015, grand favori à Rio (avec son acolyte Fadil Bellaabouss) mais qui fut disqualifié en demi-finale pour avoir empiété très légèrement la ligne intérieure, et dont le parcours dit la détermination à tous crins. Sa trajectoire, également racontée dans le livre que lui a consacré Redwane Tehla (1) met en exergue les progrès qu’il sied de réaliser afin que les handisports trouvent leur (vraie) place de la société.
« On sait qu’on vaut moins de 51’’ » ; « on sait qu’on a les jambes pour le faire » ; « on a battu notre record perso ». En athlétisme, il n’y a qu’en relais que le « je » cède la place au « on ». Et encore, il est souvent question de faux-semblant, tant les ego peuvent supplanter le collectif.
Il n’y a donc qu’en relais ? Ce serait mettre un voile sur le handisport et la catégorie 11, les non voyants, dont le guide constitue et les yeux et la deuxième paire de jambes de Timothée Adolphe.
Sujet paru dans le numéro 248 de VO2 Run.