“Le 16 septembre dernier, lors du Décastar à Talence (Gironde), compétition annuelle qui honore les épreuves combinées, Kévin Mayer a signé un authentique exploit, en améliorant le record du Monde du décathlon. Si la performance repose sur un physique d’airain, elle met en exergue, surtout, un prodigieux mental.
Lancer du disque, 7e épreuve du décathlon, 3e essai. Kévin Mayer est dans la cage. Il demande le silence aux quelques 8 000 spectateurs massés dans le stade de Thouars.
« C’est énorme, ce respect, cette sensation de me sentir observé, c’était dur à assumer mais en même temps hyper stimulant ». Arabesques dans la cage. L’engin plane, accompagné d’un long râle. La ligne qui matérialise les cinquante mètres est dépassée (50,54 m précisément). Clameur du public, qui se lève. Exultation du lanceur, qui hurle sa joie.
« C’était une sensation extrême. Ça a créé quelque chose en moi, le temps n’existait plus, c’était hallucinant, j’avais l’impression que tout était figé autour de moi et que c’est moi qui accélérais le temps ». Vertige”.
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