“Champion d’Europe du 10 000 mètres, en bronze sur 5 000 mètres, Morhad Amdouni a (d)étonné à Berlin. A trente ans, il clame son ambition de se frotter aux tous meilleurs mondiaux avec qui il avait frayés il y a, déjà, une dizaine d’année, avant d’enchaîner les blessures.
Il est parfois, pardon souvent, lunaire, Morhad Amdouni. Sur une autre planète. Comme en cette douce soirée berlinoise, le 11 août, où il savoure en zone mixte sa médaille de bronze européenne sur le 5 000 m, quatre jours après son titre sur le 10 000 m – premier Français à réaliser pareille performance sur cette distance.
Sans s’en rendre compte, il parle de lui à la troisième personne. Une forfanterie qui, à force de le suivre depuis des années et quand on interroge ceux qui le côtoient au quotidien, n’en est, en fait, pas une.
Amdouni est loué pour son caractère attachant. Le voilà qui remercie, sincèrement, un journaliste de L’Equipe pour l’avoir placé à la une le lendemain de son titre.
Amdouni est connu pour sa propension à ne rien lâcher. Le voilà qui revient, à moult reprises, en 2015, à l’hiver 2017, sur le devant de scène de manière fracassante et inattendue, par-delà une carrière jalonnée de moult blessures.
« Oui j’ai pensé à arrêter » confie t-il dans l’allégresse de ce dimanche de fin d’après-midi, baigné par le halo de lumière auréolant Kévin Mayer, qui s’apprête à battre, à Talence, le record du Monde au Décastar, au cours d’un week-end girondin où Morhad Amdouni, désormais (re)connu, a passé sa journée à signer autographes et à poser pour des selfies.”
L’interview de Morhad Amdouni est à lire dans le dernier magazine de VO2 Run (opus 256), actuellement en kiosque, et disponible ICI.