Eric-Emmanuel Schmitt : « Ecrire un roman, c’est faire un marathon à la vitesse du sprint »
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Eric-Emmanuel Schmitt, 56 ans, est un des auteurs français les plus lus au monde, dans la foulée de succès tels que Ibrahim et les fleurs du CoranOscar et la Dame en Rose, et plus récemment La nuit de feu, où il raconte son expérience mystique dans le désert du Hoggart en 1989, et où chacun pourra trouver des bribes de réponse, une certaine « philosophie de vie », sur ses propres interrogations existentielles.

« Je suis le contraire d’un écrivain frustré, car j’ai la chance d’avoir beaucoup de reconnaissance du public et de la critique » souligne le natif de Sainte-Foy-lès-Lyon, qui a subi « un gros régime sportif » dans son enfance, dans le sillage de ses parents, professeurs de sport et sportifs de haut niveau : sa maman, Jeanine Trolliet, fut championne de France du 150 m chez les cadettes en 1945 et 1946 ; son papa champion universitaire de boxe.

La veille de l’interview, fin mai-début juin, il avait remis à son éditeur son prochain livre, à paraître le 1er septembre (L’homme qui voyait à travers les visages).  « Je viens de mettre un bébé au monde, je suis un peu épuisé » sourit celui qui va entrer en « jachère », comme un athlète rangerai les pointes au placard un été durant pour recouvrer la plénitude de ses moyens, et physiques et psychologiques.

Mais l’éclectique artiste, tout à la fois philosophe, écrivain, metteur en scène, réalisateur, acteur, à la constante recherche de nouvelles formes d’écriture, aura un été studieux : il s’infusera l’ensemble des livres de la rentrée, puisqu’il fait partie depuis quelques mois des dix couverts du Goncourt, et, sera assis en août aux côtés de Patrick Montel et de Stéphane Diagana pour commenter les épreuves d’athlétisme lors des Jeux Olympiques de Rio (9-21).

Rencontre passionnante avec celui qui s’attache à « vivre chaque jour comme si c’était non pas le dernier comme disait Tolstoï, mais le premier », distillant au bout du fil, comme au bout de la plume, des mots ciselés, aussi précis qu’un temps de passage respecté à la seconde sur un marathon (chose rare, au demeurant), pour dépeindre son rapport au sport, tout en partageant ses réflexions et sa vision, humaniste toujours, de l’être humain.

Interview d’Eric-Emmanuel Schmitt parue dans le numéro 247 de VO2 Run.

 

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