Août 2018 : Berlin, jours OFF et danse
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Les doigts de pied en éventail, un bon bouquin, la plage à l’horizon et le soleil qui tabasse le crâne ? Pas pour cet été !

La première quinzaine a été particulièrement intense. Premier week-end du mois à Sud Ouest, au desk numérique, où le boulot consiste à alimenter le site internet. L’été bat son plein, la canicule aussi, et l’actu, enfin celle qui est mise en avant, oscille entre lugubres faits divers, répliques de l’affaire Benalla, et quelques résultats sportifs.

Lundi 6, avion direction Berlin et les championnats d’Europe d’athlétisme. On croit que le journaliste sportif parcourt la planète entière. Son passeport est un globe à lui tout seul. Il parcourt les aéroports, les hôtels et les  stades. (Beaucoup) moins les musées, les ruelles ou le cœur historique des villes traversées.

 

Sur un championnat d’athlétisme, la journée type d’un journaliste est le suivante : compétitions matutinales au stade jusqu’à midi/13 heures, puis conférences de presse des athlètes à l’hôtel de l’équipe de France (ou au club France, c’est selon) en début d’aprèm, avant de revenir au stade en fin de journée pour la soirée de compétition nocturne. Enfin, dîner à minuit passé selon ce qu’il reste d’ouvert (soyez indulgents sur la qualité, donc) et retour à l’hôtel à une heure avancée de la nuit.

L’atmosphère de Berlin, exhalée par l’histoire

Je l’ai expérimenté en 2014, lors des championnats d’Europe à Zurich puis l’année suivante à Pékin, à l’occasion des championnats du Monde. Le journaliste scribouille, griffonne et écrit encore. En Chine, sur les dix jours sur place, je n’avais même pas pris le temps d’aller faire un tour à la muraille. Hormis une mâtinée, je n’avais pas non pris le temps de m’imprégner de la culture du pays.

J’en étais revenu un brin frustré et je m’étais promis de ne plus faire de la sorte. Se débrouiller, mais trouver un moyen de sentir l’atmosphère de la ville. A quoi cela sert-il sinon ? Se confronter à l’autre, à un cadre de vie et de pensée différents mais ô combien enrichissant.

A Berlin, entre les sessions de compétition, j’ai donc consacré plusieurs heures à arpenter les rues, à visiter des musées (DDR, la coupole du Reichstag, le musée juif, musées à ciel ouvert aussi tel l’East Side Gallery ou le Mémorial du mur de Berlin), à respirer l’atmosphère de cette ville, exhalée par l’histoire. Une capitale qui ne renie pas son dramatique passé, mais compose avec.

La coupole du Reichstag

A l’instar du stade olympique, construit à l’occasion des Jeux Olympiques de 1936 par la volonté d’Adolf Hitler, et que j’ai pu visiter pour un sujet que vous aurez l’occasion de découvrir dans le prochain VO2 Run (papier).

Pigiste, j’ai cherché à vendre des sujets hors du domaine du sport. Par exemple, sur la question des réfugiés, si prégnante en Allemagne. Comme une course à obstacles, il faut batailler. Préparer en amont son affaire, envoyer un, deux, trois mails aux rédac’ chefs de plusieurs rédactions.

Il faudra repasser, pour cette fois-ci.

Sur place, j’ai aussi été informé que l’arbitrage vidéo ferait son entrée prochaine dans la marche athlétique. Un bon sujet à vendre au Monde, à L’Equipe, voire au Temps (un bon canard suisse).

Il faudra repasser, pour cette fois-ci. Enfin, vous avez de la chance, puisque le papier a du coup atterri sur mon site

Une coupure ? Quelle coupure ?

Après ces dix jours éreintants, on aspire à quelques jours « OFF ». Mais pigiste, on ne coupe jamais vraiment, et c’est un problème. Réfléchir à la manière la plus pertinente de partager sur les réseaux sociaux (Facebook, TwitterInstaLinkedin), les articles qui ne le sont pas encore.

Noter tous les sujets, bribes d’angles, ce qui pourrait faire le début d’un fragment d’un papier qui vous passent par la tête.

A l’East Side Gallery, « sauver notre terre ». Mais nous continuons de la brûler, notre terre…

Et très vite, basculer sur les piges commandées. Ne pas se mettre en retard et dans l’urgence. En l’occurrence, le prochain hors série de Sport et Vie, consacré à la danse et pour lequel je dois livrer deux papiers. Etant un éminent expert ès danse, deux trois pas de cha-cha-cha vont suffire pour préparer ces deux sujets…

De l’avantage d’être journaliste : on s’intéresse à des matières (presque) totalement inconnues, ce qui nécessite un long, parfois fastidieux mais passionnant travail de recherche.

D’ailleurs, je prends mon envol : je dois appeler une journaliste spécialiste de la danse, histoire de me rencarder sur la chose…Et pour éviter que, complètement ahuri(e) devant ce que vous lisez, vous ne fassiez pas tomber votre tasse de café lorsque vous aurez ledit Sport et Vie sous les yeux !

A suivre !

Photo : @Nisian Hughes

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