Les ombres du monde sombres qui dans la pénombre dénombrent en nombre des décombres,
les catacombres
les colombres
.
Sur les smartphones, le fœtus enfant.
Décor de guerre
Violacé erre.
Débords écran
Ici sans plus de chair.
Et là un bras ballant
Et partout du sang
Et les enfants aux yeux clairs
Hagards et leurs parents.
Noyés dans les mers des flots rouges fer
des cendres des gravats à taire
Morts ou vivants Morts et vivants.
90 ans une grand-mère.
Qui marche comme il y a soixante-quinze ans
Sang port sang quand.
Rayée de l’univers.
Et le journaliste désolé marchant
De filmer les siens sans plus de terre
Que le cœur rouge blanc éclaire
Déplore pleure perlant
Des corps et des corps, mer.
Des morts et des morts, océan.
Des corps morts, entaire.
Des morts corps longs, tant.
Loin d’ici l’Armistice vers.
des fleurs d’antan.
Dans le fournil d’un monde sans
L’humanité affleure désert
et s’éteint dans la Grande Guerre
la liberté célébrée, cécité s’entend.
Dans le sourcil d’un monde printemps
La joie désespérée, l’hiver
Là même pas né déjà mort
Sans plus jamais d’aurore.
Là adulte loin d’être vieux
Déjà l’envie du crépuscule à petit feu.