Après juillet et août, place (déjà) à la troisième revue du mois. Et quel mois, septembre ! Par quoi commencer ? L’ordre chronologique, ça facilite les chose.
Un premier marathon entre ombre et lumière (content d’en avoir fini après des péripéties à n’en plus finir, et quelle souffrance!), suivi, dès le lendemain, de la majesté des Pyrénées arpentés , cette fois-ci, un pied toujours ancré au sol -sauf durant un petit kilomètre, où le corps entier se mouvait en suspension, au milieu des pâturages du col du Portet, mais on ne se refait pas).
A peine de retour à Bordeaux, place dès le lendemain au Décastar (cette compétition annuelle qui met à l’honneur les épreuves combinés en athlétisme) et ce record du Monde « estomaquant » de Kévin Mayer.
J’ai bossé pour Sud Ouest durant ce week-end record.
Ce week-end de mi-septembre achevé, le retour à la réalité est brutal. Perché au sommet du Vignemale, comme une plongée dans le vide. Un sinistre sentiment, mélange de nostalgie de l’apaisant silence et de la noble beauté de la montagne, mêlé à une asthénie générale, qui durera quelques jours.
Et, pigiste, c’est osciller, constamment, entre temps forts et temps faibles. Entre entrain et abattement (pas celui dont les journalistes bénéficient, on ne sait de quel droit, sur leur feuille d’impôts).
Rencontrer, dans ce contexte, d’autres journalistes impliqués dans le même bateau chancelant, battus par les vents de la liberté tant recherchée et de la vulnérabilité tant redoutée, à la Tour de Pige, sorte de coworking pour pigistes à Bordeaux, permet de partager ses humeurs, bien souvent similaires, et, in fine, de se remettre, progressivement, au travail, même quand le cerveau s’y oppose.
Dans ces cas-là, pour replonger dans l’instant présent, il faut se forcer à se lancer dans l’écriture d’un papier, à décrocher son téléphone pour bosser un sujet, et comme durant un marathon où l’on se fixe des objectifs intermédiaires, se projeter sur les balises qui jalonnent la semaine.
Tandem sportif puis culinaire
Exemple : Pierre Gagnaire et ses trois étoiles à Paris, suivi le lendemain de l’atypique Neso. Les cannes avaient dû se fader le combo marathon du Médoc-Pyrénées, c’est désormais à l’estomac (et au foie, aussi), de marner. Et la digestion, les deux jours suivants, sera rude !
La suite ? Une collaboration qui s’amorce avec Omnivores, un week-end à bosser au desk numérique à Sud Ouest, un premier sujet pour le magazine Zatopek, envoyer deux-trois mails de propositions de sujet à différents médias, un coup de gueule sur le service public et l’un de ses consultants Laurent Jalabert, tromper la procrastination pour s’attaquer, enfin, à l’écriture des papiers pour le prochain hors série de Sport et Vie sur la danse, car la deadline –date limite de retour des papiers commandés par les rédacteurs en chef- approche à grands pas !
La suite, c’est aussi un prochain et très rapide marathon, à Valence en Espagne début décembre.
Risqué, on est d’accord –ce qui a impliqué un passage en force auprès de la coach, que même les plus indulgents arbitres de handball n’auraient pas regimber à siffler, mais on n’a qu’une vie, après tout, non !?
A suivre !
PS : l’heureux vainqueur du premier concours “Les pointes et la plume”.